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Par : Martine Perreault, présidente de Mapé – Stratégie et affaires publiques

 

En ce début de 2025, plusieurs nous demandent : quels sont les défis et les opportunités que nous réserve cette nouvelle année, dans un Québec confronté à des enjeux multiples et des attentes croissantes ? Voici donc un aperçu des éléments essentiels à surveiller de près au cours des prochains mois.

Sur la scène provinciale

L’année 2025 s’annonce cruciale pour le gouvernement de François Legault, qui sera confronté à une série d’enjeux politiques et économiques majeurs dans un contexte où sa popularité montre des signes de fléchissement. Les élections partielles dans les circonscriptions de Terrebonne et d’Arthabaska seront des baromètres cruciaux quant à la popularité du parti, à un moment où la CAQ recule dans les sondages et où des alternatives, comme le Parti Québécois, émergent en tant qu’adversaires de plus en plus crédibles.

Les mois à venir seront également marqués par plusieurs dossiers hautement sensibles. Santé Québec, la nouvelle agence chargée des opérations dans le réseau de la santé, sera sous les projecteurs, notamment en raison des compressions budgétaires de 1,5 milliard de dollars qu’elle devra absorber, suscitant des préoccupations quant à l’impact sur les services de santé. Parallèlement, les débats autour de la laïcité, ravivés par des controverses sur la prière en public et la crise à l’école Bedford, promettent de dominer l’agenda politique et médiatique dès le début de l’année. Enfin, le déclin de la langue française, enjeu de plus en plus pressant, occupera sans aucun doute une place centrale dans les discussions politiques de 2025.

 

Des enjeux économiques de taille

Sur le plan économique, plusieurs dossiers majeurs s’imposent à l’horizon, à commencer par l’avenir incertain de l’usine Northvolt, qui traverse des turbulences en raison des difficultés financières de sa société mère suédoise. Cette situation pourrait avoir des répercussions significatives sur l’industrie québécoise, notamment dans le domaine des technologies vertes et des batteries.

De plus, le retour de Donald Trump à la présidence des États-Unis et sa menace d’imposer des tarifs douaniers de 25 % sur les importations canadiennes pourraient, si elles se concrétisent, avoir un impact considérable sur l’économie québécoise et canadienne, en particulier dans le secteur manufacturier. Ces mesures risquent de réduire la compétitivité des entreprises québécoises, d’augmenter les coûts de production et de compliquer davantage les échanges commerciaux entre le Canada et les États-Unis.

De plus, le dossier de la gestion de l’offre pourrait refaire surface dans les discussions bilatérales, notamment en raison des critiques récurrentes de Donald Trump concernant les barrières à l’accès du marché canadien pour les produits laitiers américains. Une nouvelle pression sur ce système pourrait avoir des répercussions importantes sur les producteurs locaux.

 

2025 : une année électorale

2025 sera également une année électorale. En effet, avec la récente démission de Justin Trudeau, tout indique que des élections fédérales auront lieu au printemps. Des élections municipales auront aussi lieu le 2 novembre prochain. Plusieurs courses électorales promettent d’être particulièrement intéressantes, notamment à Drummondville où la mairesse actuelle, Mme Stéphanie Lacoste, a annoncé qu’elle ne sollicitera pas un deuxième mandat, créant ainsi une ouverture pour de nouveaux candidats.

Un autre événement marquant à surveiller en 2025 sera l’élection du nouveau chef du Parti libéral du Québec (PLQ), un processus qui a officiellement débuté le 13 janvier dernier et qui culminera avec le vote des membres en juin prochain. L’ancien PDG de la Fédération des chambres de commerce du Québec, Charles Milliard, l’ancien maire de Montréal, Denis Coderre, le député fédéral Pablo Rodriguez et l’avocat Marc Bélanger sont les quatre candidats sur la ligne de départ.

 

Une année d’enjeux, mais aussi d’opportunités

Dans ce contexte chargé, les acteurs économiques et les organisations locales ont un rôle déterminant à jouer. Les consultations pré-budgétaires qui auront lieu dans les prochaines semaines représentent une première occasion pour les entreprises, les organisations et les associations de faire entendre leur voix et d’influencer les priorités du gouvernement du Québec.

Vous avez besoin de soutien pour faire valoir vos intérêts ? Nous pouvons vous accompagner dans la promotion de vos enjeux et de vos priorités auprès des décideurs politiques et économiques. En tant qu’acteur de changement, nous sommes là pour vous aider à naviguer à travers cette année clé.

 

À propos de Mapé – Stratégie et affaires publiques

Mapé – Stratégie et affaires publiques est une firme spécialisée en affaires publiques, en relations gouvernementales et en communications basée au Centre-du-Québec. Chez Mapé, nous vous proposons une approche audacieuse et humaine, qui nous distingue des gros joueurs de l’industrie, et qui a déjà fait ses preuves auprès de plusieurs organisations provenant d’horizons diversifiés.

Par : Martine Perreault, présidente de Mapé – Stratégie et affaires publiques

 

Le 5 novembre dernier, les yeux des politiciens québécois et canadiens étaient rivés au sud de la frontière. Malgré des sondages qui mettaient Démocrates et Républicains au coude-à-coude, Donald Trump a réussi à récolter facilement les 270 grands électeurs nécessaires pour accéder à nouveau à la Maison Blanche et devenir le 47e président des États-Unis.

Les résultats des élections américaines sont toujours très suivis compte tenu de la proximité géographique et des liens économiques étroits et forts entre le Québec et les États-Unis. Les résultats de cette année pourraient avoir un impact important en raison du programme politique défendu par Trump et les républicains, qui préconise un retour de certaines mesures protectionnistes afin de relancer certains secteurs névralgiques pour l’économie américaine.

 

Comment le Canada et le Québec s’y préparent ?

Le président-désigné Trump et la nouvelle administration américaine n’entreront en fonction qu’en janvier, mais, déjà, les gouvernements du Canada et du Québec s’y préparent activement. Ils ont annoncé la semaine dernière la mise en place de comités et de groupes de travail afin de préparer les différents sujets qui devront être adressés aux autorités américaines.

Du côté fédéral, le comité est formé des ministres influents du gouvernement Trudeau responsables de la défense, des affaires étrangères, de la sécurité publique, de l’immigration, des transports, de l’agriculture, du commerce et de l’innovation ainsi que de l’énergie et des ressources naturelles. Les enjeux économiques devraient y être prioritaires, tout comme le contrôle de la frontière canado-américaine compte tenu de la promesse de Trump d’expulser des millions d’immigrants « illégaux ».

Le gouvernement du Québec a annoncé, quant à lui, la mise en place d’un groupe de travail Québec-États-Unis dans lequel se trouvent, là aussi, les porteurs des dossiers névralgiques pour le gouvernement Legault, soit l’économie, l’énergie, les relations internationales, l’immigration, les ressources naturelles et l’agriculture.

 

Les relations commerciales : des impacts sur les exportations québécoises à prévoir ?

Les États-Unis sont de loin le principal partenaire commercial du Québec. Selon l’Institut de la statistique du Québec, seulement pour 2022, les exportations du Québec vers les États-Unis représentaient environ 73,8 % de toutes les exportations internationales et la valeur de ces exportations a atteint près de 96,4 milliards de dollars canadiens. Les produits québécois, notamment les ressources naturelles comme l’aluminium et l’acier, les produits alimentaires et les produits manufacturés, sont exportés en grande quantité vers nos voisins du Sud.

Les choix politiques de la nouvelle administration américaine auront donc un effet immédiat sur la compétitivité des entreprises québécoises. On appréhende un changement dans la politique commerciale et on pourrait voir un plus grand protectionnisme et des modifications aux accords de libre-échange qui doivent être renégociés en 2026. Des restrictions à l’entrée des produits québécois et canadiens sur le marché américain ou l’imposition de tarifs plus important pourraient forcer les entreprises à chercher d’autres débouchés.

 

Comment ces changements affecteront-ils Drummondville et le Centre-du-Québec ?

Drummondville est particulièrement connue pour sa forte présence industrielle. Le secteur manufacturier y est essentiel, représentant près de 50 % des emplois dans la région. Une hausse des tarifs douaniers sur les importations américaines, comme l’a promis Trump en campagne électorale, pourrait donc avoir un impact important sur les entreprises de la région.

Le Centre-du-Québec se démarque également dans le secteur agroalimentaire, autant dans la production agricole que du côté de la transformation alimentaire. La renégociation de l’Accord Canada-États-Unis-Mexique aura lieu en 2026 et plusieurs différends persistent entre le Canada et les États-Unis, notamment sur la gestion de l’offre. Les principaux différends portent évidemment sur le secteur laitier, mais la production de poulets, de dindons et des œufs pourraient aussi faire l’objet de discussions difficiles. Sous une administration Trump, les États-Unis insisteront davantage pour revoir les modalités entourant la gestion de l’offre, notamment afin de permettre une ouverture du marché canadien à plus de produits américains.

 

Conclusion : une vigilance accrue pour les acteurs économiques québécois ?

Les résultats des élections américaines sont, en fin de compte, un indicateur clé pour anticiper les tendances économiques à venir au Québec. Pour les entrepreneurs et les investisseurs québécois, il est crucial de ne pas céder à la panique et de s’adapter pour tirer parti des opportunités et minimiser les risques pour leurs organisations. Plusieurs annonces seront faites dans les prochains mois et il est important de s’y intéresser pour y réagir de manière proactive.

Que ce soit à travers des stratégies d’exportation, des investissements dans les technologies propres ou des partenariats transfrontaliers, le Québec a la capacité de se positionner avantageusement en fonction des choix économiques de son voisin du Sud. Reste à savoir si ces prochaines années marqueront une consolidation dans la coopération entre le Québec et les États-Unis ou si les enjeux économiques amèneront les entreprises à chercher de nouvelles voies de croissance sur d’autres marchés internationaux.

 

À propos de Mapé – Stratégie et affaires publiques

Mapé – Stratégie et affaires publiques est une firme spécialisée en affaires publiques, en relations gouvernementales et en communications basée au Centre-du-Québec. Chez Mapé, nous vous proposons une approche audacieuse et humaine, qui nous distingue des gros joueurs de l’industrie, et qui a déjà fait ses preuves auprès de plusieurs organisations provenant d’horizons diversifiés.

Par : Martine Perreault, présidente de Mapé – Stratégie et affaires publiques

 

Avec la reprise des travaux parlementaires à Québec, l’automne s’annonce riche en débats et en décisions politiques de toutes sortes. Grâce à un partenariat avec la Chambre de commerce et d’Industrie de Drummond (CCID), j’aurai le plaisir de prendre périodiquement la plume pour vous aider à démystifier les affaires publiques et pour décortiquer certains moments clés de la politique québécoise. Pour cette première chronique, commençons par le commencement : comment les affaires publiques peuvent-elles aider les entreprises à se démarquer ?

 

Les affaires publiques : au-delà de la communication

Les affaires publiques sont parfois réduites, au sein des organisations, à la gestion de l’image ou aux relations presse. Dans la réalité, elles vont bien au-delà : elles représentent une opportunité unique pour les entreprises d’engager un dialogue constructif avec les décideurs publics, d’anticiper les changements législatifs et réglementaires qui pourraient avoir une incidence sur leurs activités et de défendre leurs intérêts sur des enjeux stratégiques. Alors que le Québec est secoué par de multiples enjeux économiques, environnementaux et sociaux, saisir cette opportunité relève ni plus ni moins de l’avantage compétitif.

 

Mieux comprendre l’environnement réglementaire

Les lois et les règlements peuvent avoir un impact direct sur le modèle d’affaires des entreprises, leur rentabilité et leur capacité à innover. En établissant et en maintenant un canal de communication efficace avec les décideurs politiques, les entreprises peuvent mieux comprendre les tendances réglementaires et anticiper les défis à venir. En somme, elles leur permettent d’être proactives, plutôt que réactives, face aux inévitables changements à venir.

 

Influencer les décisions politiques

Au-delà de l’anticipation, les entreprises ont également l’opportunité d’influencer en amont les décisions politiques qui les concernent. En développant des relations solides avec les représentants gouvernementaux, elles peuvent défendre leurs intérêts, faire entendre leur voix plus efficacement sur des enjeux clés et contribuer à l’élaboration de politiques publiques qui prennent en considération leurs réalités distinctes. Si nécessaire, elles peuvent également faire des représentations afin de mitiger les effets négatifs anticipés d’un nouveau règlement ou d’un nouveau projet de loi en sensibilisant les élus à une réalité qui leur est parfois étrangère. Parce qu’au final, ceux-ci ne sont pas des êtres omniscients : ils sont des êtres humains, comme vous et moi. Une initiative politique peut donc être adaptée à la lumière de nouvelles informations portées à leur attention.

 

Renforcer la réputation et la crédibilité

Évidemment, une entreprise qui s’investit dans les affaires publiques démontre un engagement certain envers la société dans laquelle elle évolue et, aussi, auprès de sa population. Cette présence peut contribuer à renforcer sa notoriété et celle de ses produits ou services, en plus de renforcer sa réputation et sa crédibilité, tant auprès des consommateurs que des partenaires d’affaires.

 

Un accès facilité à l’aide gouvernementale

Finalement, les affaires publiques et les relations gouvernementales peuvent jouer un rôle clé dans l’accès à des ressources financières pour les entreprises. En cultivant des relations solides avec les différents ministères et organismes publics, les entreprises peuvent identifier des opportunités qui échapperont à d’autres pour des projets innovants qui répondent aux priorités gouvernementales. Elles sont également en mesure d’identifier plus efficacement les programmes d’aide financière existants et d’évaluer si leurs projets de développement pourraient y être admissibles.

 

Des avantages, mais aussi des risques

Une mise en garde s’impose toutefois : autant les bénéfices de s’investir en affaires publiques peuvent être importants, autant une stratégie de relations gouvernementales mal pilotée peut affecter durablement la réputation d’une entreprise. Faire des affaires publiques, c’est un art qui s’apprend et se cultive. C’est pourquoi il peut être judicieux de faire appel à des professionnels, qui, par leur connaissance de l’appareil gouvernemental et leur réseau de contacts, permettront à votre entreprise de se positionner avantageusement auprès des décideurs publics.

 

À propos de Mapé – Stratégie et affaires publiques

Mapé – Stratégie et affaires publiques est une firme spécialisée en affaires publiques, en relations gouvernementales et en communications basée au Centre-du-Québec. Chez Mapé, nous vous proposons une approche audacieuse et humaine, qui nous distingue des gros joueurs de l’industrie, et qui a déjà fait ses preuves auprès de plusieurs organisations provenant d’horizons diversifiés.

 

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